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			Création de postes (et spirale de Peter) : une institution ne peut produire que ce qu'elle a déjà produit...
	Le 23 juin 2004 à [N25] Président de l’université de la Réunion Objet : Création de postes à la Faculté des Lettres Monsieur le Président, Une lettre du Doyen de la Faculté des Lettres, datée du 22 juin et adressée aux Directeurs de département, me détermine à vous écrire. Cette lettre invite les Directeurs de département, conformément au courrier que vous lui avez adressé le 16 juin, à faire état de leurs demandes de création de postes pour la rentrée 2005. Si, alors que la procédure banale de cette demande est le passage en Conseil de Faculté, je me permets de vous soumettre directement la demande que je soumettrai, bien entendu, au Conseil de Faculté, c’est que je suis convaincu, eu égard à la décade qui vient de s’écouler, que la Faculté des Lettres ne peut que se reproduire et reproduire la " nécessité " qui a amputé l’Ethnologie – dont je me trouve être le dernier représentant – de deux de ses postes. Compte tenu de l’extraordinaire avantage que constituent, pour l’exercice et l’enseignement de ma discipline, l’histoire et la position géographique de la Réunion (c’est d’ailleurs l’université de la Réunion qui a délivré la première Licence d’Ethnologie en France) ; compte tenu du fait que le département d’Ethnologie a fait soutenir autant de thèses que l'ensemble des autres filières de la Faculté des Lettres réunies et qu’il a pu compter, avec le Droit, le plus grand nombre de doctorants de l'université (Base Apogée 1999/2000, chiffres publiés par l'Observatoire de la Réunion, n° 45, déc. 2000), on peut se demander quelles raisons ont bien pu justifier une telle amputation. Le département d’Ethnologie (20° section) ayant perdu deux postes de Maître de Conférences (celui qu’occupait [N14], qui est parti avec son poste à Bordeaux 2, et celui de [N22], qui a fait transformer le poste de 20° section qu’il occupait en 15° section), je demande donc que ces deux postes lui soient restitués. Me trouvant être le dernier membre de la section, c’est par le recours (souvent problématique quand il s’agit de mobiliser la compétence adéquate) à trois Chargés de cours et par le bénévolat (celui d’un collègue médecin, qui a aussi soutenu une thèse d’anthropologie, et le mien, puisque, titulaire de la Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche, je ne peux excéder le quota approprié d’heures complémentaires) que les enseignements sont assurés. Pour que cette expérience réunionnaise, aussi exaltante pour les " terrains " que j’ai pu faire à la Réunion et dans la région, principalement à Madagascar, que malheureuse pour le sort de ma discipline, trouve du sens (au moins à mes yeux), je me suis efforcé de prendre un peu de recul et d’analyser les raisons objectives de tout cela. C’est l’intention d’une des rubriques que je viens d’ajouter au site d’anthropologie que j’ai créé(site distingué aux Nets d'Or Wanadoo 2003), à l’adresse : 3. Éléments d’ethnographie réunionnaise : 6-Ethnographie d'une institution postcoloniale : Contribution à l'histoire de l'université de la Réunion (1991-2003) URL : <http://www.anthropologieenligne.com/pages/postcol1R.html> Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments dévoués et à ma considération distinguée. B. C.
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